Léon Weyland se souvient

Dans le cadre de notre nouvelle série « Souvenirs de vie », nous avons rencontré Léon Weyland, résident à la maison de retraite de Redange (HPPA). Il nous a confié quelques souvenirs marquants de sa longue vie.

Né en 1935 à Platen, Léon Weyland y a grandi dans une ferme avec ses parents, une sœur et un frère. 

Élève doué, il a étudié l’anglais en Angleterre après le lycée de Diekirch, puis a enseigné au Lycée Michel Rodange jusqu’à sa retraite. Marié à Nicole Schlesser en 1963, il est père de deux enfants et grand-père de trois petits-enfants et d’un arrière petit-enfant.

Même après avoir déménagé en ville, il passait ses week-ends et vacances dans sa région natale, où il pratiquait ses passions. Parmi ses souvenirs d’enfance, il raconte que sa famille était autosuffisante et faisait son propre pain tous les dix jours : « Je sens encore l’odeur du pain frais, pétri par ma grand-mère et cuit par mon père. »

Pendant cinquante ans, il a loué un terrain à la Roudbaach pour pêcher la truite, mais sa plus grande passion était le bois. Pendant des décennies, il a créé de nombreuses sculptures en bois fruitier et planté des douglas et des épicéas sur deux hectares. Il collectionnait aussi d’anciens outils artisanaux et agricoles.

Un de ses plus beaux souvenirs reste les vingt années passées à organiser avec Jean Ney des expositions sur l’artisanat au marché de Pâques de Préizerdaul. Il souhaite que le savoir transmis par les générations précédentes ne se perde pas. 

Parmi les moments difficiles, il évoque un accident durant son enfance, lorsqu’un camarade est mort après avoir manipulé des munitions retrouvées après la guerre. 

La perte de son épouse, décédée il y a trois ans après une courte maladie, a aussi été une grande épreuve.

Selon lui, le secret d’une longue vie relève en grande partie de la chance.
Il a survécu à une crise cardiaque il y a trente ans et vit depuis trois ans avec la maladie de Parkinson, qui lui a fait perdre la sensibilité dans les doigts.
La création artistique lui a longtemps apporté de la satisfaction, mais avec l’âge, il a compris combien la santé est précieuse.

Nous remercions Léon Weyland d’avoir partagé son expérience de vie avec nous.

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