OSCARE

L'Office Social du Canton de Redange (OSCARE) se présente

Publié: 25/06/2025 - 10:11
Mis à jour: 09/07/2025 - 10:58
4 minutes
Photo: OSCARE

L'OSCARE est l’un des 30 offices sociaux restructurés depuis 2011. La loi sur l‘aide sociale garantit à toute personne un droit à l’assistance sociale, assorti d’obligations et d’un droit de recours*. L‘équipe d’OSCARE a beaucoup grandi au fil des années, tout comme ses missions.

Quelles sont les principales missions d‘OSCARE ?

Nous informons, conseillons et accompagnons les personnes en situation de détresse, les orientons si nécessaire vers les services compétents et proposons des aides financières ou matérielles subsidiaires ainsi que des mesures d’accompagnement social.

Notre soutien est adapté à la situation spécifique de chaque personne et repose sur une évaluation approfondie.

Il peut être de courte ou de longue durée. Nous intervenons uniquement sur demande et partons de la situation de la personne concernée. Notre rôle n‘est pas de contrôler, mais de soutenir. 

Quel est votre objectif ?

Permettre à nos bénéficiaires de mener une vie conforme à la dignité humaine et de retrouver leur autonomie.

Combien de ménages OSCARE accompagne-t-il ?

En 2024, nous avons accompagné 586 ménages dans le canton. Les situations sont très variées selon la taille du ménage et les problématiques rencontrées.

Photo: OSCARE

Combien de personnes travaillent chez vous ?

Notre équipe a presque triplé depuis 2011 et compte aujourd‘hui 11 personnes réparties entre l’administration, le service d’aide sociale et l’agence régionale d‘inclusion sociale (ARIS).

Que proposez-vous au sein du service d’aide sociale ?

Nos six assistants sociaux offrent un accompagnement psycho-social, administratif et budgétaire. Nous travaillons en étroite collaboration avec d‘autres services spécialisés.
De plus, nous accordons des aides financières ou matérielles, sachant que les aides financières doivent souvent être remboursées.

Que propose l’Agence régionale d’inclusion sociale (ARIS) ?

Nos deux assistants sociaux de l‘ARIS accompagnent les personnes ayant droit au revenu d‘inclusion sociale (REVIS). Ces bénéficiaires ne sont pas
encore prêts pour intégrer le marché du travail classique ; nous organisons pour eux des mesures d‘activation ou de stabilisation. 

Quels sont les problèmes les plus fréquents ?

Les problématiques sont majoritairement multifactorielles. Les difficultés de logement, financières et administratives sont souvent liées.

Avez-vous constaté une évolution des besoins ?

Oui. La crise du logement s‘aggrave et les contrats de travail sont de plus en plus précaires. Nous constatons également une augmentation des
personnes souffrant de dépendances ou de troubles psychiques.

Malheureusement, le coût de la vie élevé (logement, alimentation, énergie) entraîne une augmentation du nombre de « Working poor » — des personnes ayant un emploi mais n’arrivant pas à joindre les deux bouts. De manière générale, les situations que nous accompagnons deviennent de plus en plus complexes.

Qui sont les plus touchés ?

Les parents monoparentaux, les bénéficiaires du REVIS, les familles nombreuses, les réfugiés politiques, les personnes souffrant d’addictions ou de troubles psychiques, ainsi que les personnes sans domicile. Pour beaucoup d’entre elles, trouver un logement est quasiment impossible. 

Quelles aides financières peuvent être demandées ? 

Les aides financières ne sont pas prédéfinies. Toute personne peut déposer une demande, mais notre conseil d‘administration décide de leur attribution. Les principales aides concernent : l’alimentation (accès à l’épicerie sociale), le loyer, les cautions, les factures d’énergie, de médecins ou de médicaments.

Comment voyez-vous l’avenir de l’OSCARE ?

Nos missions continuent de s‘élargir : tiers payant social, adresse de référence, accompagnement des bénéficiaires de protection internationale,  etc.

Malgré la « simplification administrative », remplir les formulaires reste un défi pour beaucoup. La digitalisation représente également un obstacle pour certaines personnes. C’est pourquoi l’assistance et l’accompagnement administratif proposés par l‘Office Social restent indispensables.

Le conseil d'Administration de l'OSCARE
Photo: OSCARE

Quels sont actuellement vos plus grands défis ?

Nous sommes réellement désespérés face à la pénurie de logements. Nous ne pouvons pas proposer immédiatement un logement aux personnes dans le besoin, faute d’offre sur le marché immobilier, surtout à loyers abordables, et les logements disponibles sont souvent dans un état déplorable.
Nos locaux sont trop petits et inadaptés : manque d’espace pour accueillir dignement les usagers, manque de bureaux, ce qui nous a contraints à instaurer le télétravail.

La numérisation des dossiers génère une charge administrative importante — du temps en moins pour l‘accompagnement social. Il est essentiel de préserver le lien humain, qui demande aussi du temps.

Nous souhaitons rendre notre office social plus visible et rendre l’action sociale plus compréhensible et accessible.
Un meilleur travail en réseau avec d’autres services sociaux nous tient également à cœur.

Comment les communes peuvent elles vous soutenir ?

En mettant à disposition des logements abordables, bien que nous soyons conscients que cela est très complexe.
En nous fournissant un bâtiment adapté à nos besoins, avec suffisamment de bureaux, respectant les normes de sécurité et accessible aux personnes à mobilité réduite. Nous sommes très heureux de voir que les communes du canton de Redange sont très actives dans ce dossier.

Et comment les citoyens peuvent-ils vous soutenir ?

Par exemple en offrant une aide aux devoirs, en agissant comme écrivain public, en s’impliquant dans l’intégration des personnes immigrées, en soutenant l’Office social par des dons (fêtes familiales, activités d’associations, décès,…) ou en guidant les personnes dans le besoin vers notre office social.

Contact:

OSCARE
84, Grand-Rue
L-8510 Redange / Attert
(+352) 26 62 10 55‑1
secretariat@oscare.lu
oscare.lu

 

*Il existe une possibilité de recours devant le Conseil arbitral et le Conseil supérieur des assurances sociales.

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